Visiter Istanbul : un joyau de la Turquie en 9 choses à voir absolument

Que faire à Istanbul?

Au carrefour de l’Europe et de l’Asie, Istanbul est une véritable mosaïque de civilisations, témoignant d’un héritage riche issu des empires romain, byzantin et ottoman. Cette ville, autrefois connue sous le nom de Byzance puis de Constantinople, est unique par sa capacité à fusionner des siècles d’histoire avec une effervescence moderne. Son climat tempéré, caractérisé par des étés chauds et des hivers frais, offre une atmosphère agréable pour explorer ses ruelles sinueuses et ses marchés animés. Le Bosphore, ce détroit emblématique, ne sert pas seulement de frontière naturelle entre deux continents, mais aussi de miroir reflétant l’éclat et la diversité de la ville.

La gastronomie d’Istanbul est une aventure pour les papilles, une célébration des saveurs qui racontent l’histoire des peuples et des cultures qui ont traversé cette région. Imaginez-vous dégustant un « meze », ces délicieuses petites assiettes, au bord du Bosphore tout en écoutant le lointain appel à la prière. Les marchés d’épices, regorgeant de couleurs et d’arômes, offrent une variété d’ingrédients qui constituent l’essence même de la cuisine locale. Le « simit », ce pain en forme d’anneau saupoudré de graines de sésame, les « baklavas » croustillants au miel et aux pistaches, ou encore les kebabs savoureux, tout est une invitation à un voyage gustatif sans pareil. Et n’oublions pas le « raki », cette boisson anisée traditionnelle, souvent accompagnée de mezzes et dégustée lors de longues soirées entre amis.

L’âme d’Istanbul réside également dans sa richesse culturelle et artistique. La musique, qu’il s’agisse des mélodies traditionnelles jouées lors des soirées « fasıl » ou des sons plus contemporains, est omniprésente dans les rues et les établissements de la ville. L’art de la céramique, hérité des époques byzantine et ottomane, continue de prospérer, avec des motifs et des techniques qui n’ont cessé d’évoluer tout en conservant leur essence originelle. Les festivals, qu’ils soient musicaux, cinématographiques ou littéraires, ponctuent l’année et offrent une plateforme d’expression à la créativité foisonnante de la ville, attirant des artistes et des intellectuels du monde entier.

Cette ville est constituée de centaines de choses à faire et à voir, et pour vous assurer que vous ne manquez rien pendant votre séjour, voici 9 choses à voir sans faute.


1. Basilique Sainte-Sophie

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Chef-d’œuvre byzantin

Érigée en 537 sous l’empereur Justinien, la basilique Sainte-Sophie représente l’apogée de l’architecture byzantine. Avec sa coupole massive s’élevant à 56 mètres, soutenue par des pendentifs et flanquée de deux demi-coupoles, la structure démontre une prouesse architecturale de l’époque. Les matériaux utilisés pour sa construction ont été transportés des quatre coins de l’Empire, incluant des marbres rares d’Égypte et des colonnes de temples antiques d’Éphèse. L’intérieur de la basilique est tout aussi impressionnant, avec ses mosaïques dorées représentant des figures religieuses et des empereurs byzantins, qui scintillent sous l’éclat de la lumière filtrée par les fenêtres de la coupole.

Un carrefour des cultures

Au fil des siècles, la basilique a été témoin de nombreux bouleversements historiques, incarnant ainsi la richesse de l’histoire d’Istanbul. Originellement conçue comme une église chrétienne, elle a été transformée en mosquée après la prise de Constantinople en 1453 par Mehmed II. Cela a entraîné l’ajout de minarets, un mihrab et un minbar, tout en préservant son architecture byzantine originelle. En 1935, sous Atatürk, elle a été convertie en musée, fusionnant ainsi les influences chrétiennes et islamiques en un seul espace, illustrant parfaitement la convergence des cultures et des religions qui caractérise Istanbul.

Exploration détaillée et découvertes

Chaque recoin de la basilique recèle des détails intrigants qui émerveillent les visiteurs. Les marbres au sol, aux motifs complexes et colorés, reflètent des techniques de marqueterie avancées. Les galeries supérieures, accessibles par une série de rampes en pente, offrent une vue panoramique sur l’intérieur de la basilique et abritent certaines des mosaïques les plus précieuses, dont la célèbre mosaïque de la Déisis. L’entrée elle-même est flanquée par la colonne des souhaits, une colonne en cuivre entourée d’un trou où, selon la légende, insérer un doigt et le voir sortir humide serait de bon augure. Cette accumulation d’éléments minutieux, fruit de siècles de dévouement artistique et religieux, fait de la visite de la basilique une expérience véritablement immersive.


2. Citerne Basilique

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Un chef d’œuvre hydraulique byzantin

Conçue au VIe siècle sous le règne de l’empereur Justinien Ier, la Citerne Basilique est un exemple impressionnant d’ingénierie byzantine. Originellement construite pour stocker l’eau venant du Bois de Belgrade, à plus de 19 kilomètres d’Istanbul, cette citerne souterraine a une capacité de stockage de près de 80 000 mètres cubes d’eau. Elle repose sur 336 colonnes majestueuses, disposées en 12 rangées, la plupart réutilisées de sites antérieurs, donnant à la structure une ambiance presque mystique. L’ingéniosité du système hydraulique et la fonctionnalité de cette structure souterraine en font un exemple par excellence d’adaptabilité et de pragmatisme byzantin.

Mystère des méduses et colonnades

L’un des éléments les plus intrigants de la Citerne Basilique est la base de deux colonnes, sculptée avec le visage d’une méduse. La provenance et la signification de ces têtes de méduse restent sujettes à débat. Certaines théories suggèrent qu’elles étaient placées pour éloigner le mauvais œil, tandis que d’autres croient qu’elles ont été simplement réutilisées à partir de monuments romains précédents. La disposition atypique des têtes, l’une placée sur le côté et l’autre à l’envers, renforce ce mystère. Les reflets de l’eau sur ces sculptures et les colonnes environnantes créent un jeu de lumière qui offre une atmosphère presque surnaturelle, captivant les visiteurs et les invitant à plonger dans les mystères de l’histoire byzantine.

Au-delà de l’eau : une plongée culturelle

Si la citerne a été conçue initialement pour un usage utilitaire, elle est rapidement devenue une source d’inspiration pour de nombreux récits et légendes. Au fil des siècles, elle a inspiré des écrivains, des cinéastes et des artistes, apparaissant dans romans, films et œuvres d’art. De plus, le lieu accueille régulièrement des expositions d’art contemporain et des concerts de musique classique, transformant cet ancien réservoir d’eau en une plateforme dynamique pour la culture et les arts. Les échos lointains, les lumières tamisées et la constante fraîcheur, en font le lieu idéal pour une expérience sensorielle immersive, mêlant le passé et le présent dans une danse intemporelle.


3. Palais de Topkapı

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Épicentre d’un empire majestueux

Construit au XVe siècle, le palais symbolise la puissance de l’Empire ottoman à son apogée. Occupant une position dominante sur la pointe historique de la péninsule d’Istanbul, ce palais fortifié, entouré par la mer sur trois côtés, offre une vue panoramique sur le Bosphore, la Corne d’Or et la mer de Marmara. Ses murs épais, qui ont vu défiler 22 sultans et leurs suites pendant près de 400 ans, abritent une série de cours luxuriantes, d’éminents bâtiments administratifs et résidentiels, et un trésor de joyaux, qui va des précieuses reliques islamiques aux robes royales ornées de diamants.

Splendeur architecturale et artistique

Le palais est une fusion de divers styles architecturaux, du classique ottoman au baroque, témoignant ainsi des différentes époques et influences qui ont marqué l’Empire. Parmi les nombreuses merveilles architecturales du palais, la chambre des reliques sacrées, avec son dôme élancé et ses carreaux d’Iznik finement décorés, se distingue. Les visiteurs sont également fascinés par le harem, une suite de plus de 300 pièces, qui était autrefois le domaine privé du sultan et de sa famille. Ici, les couloirs labyrinthiques mènent à des appartements luxueux, des bains et des cours intérieures, chacun racontant une histoire de pouvoir, de passion et d’intrigue.

Joyaux cachés et histoires murmurées

Si les murs du palais pouvaient parler, ils réciteraient des contes de conquêtes, d’intrigues de cour et de cérémonies opulentes. L’une des salles les plus impressionnantes est la salle du trésor, qui abrite le diamant du Trône, l’un des plus gros diamants du monde, et la dague de Topkapi, célèbre pour son poignard incrusté d’émeraudes. Au-delà de ces trésors tangibles, le palais regorge de légendes et de mystères. La Tour de la Justice, dominant la cour du conseil, est le témoin silencieux des décisions qui ont façonné le destin de l’Empire, tandis que le Pavillon du Saint Manteau abrite des reliques islamiques, dont des fragments de la Kaaba et une empreinte présumée du pied du prophète Mahomet.


4. Bazar aux épices

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Un voyage à travers les sentes olfactives

L’un des marchés les plus anciens du monde, le Bazar aux épices, connu localement sous le nom de Misir Çarsisi, date du XVIIe siècle et a été conçu à l’origine comme un endroit pour le commerce des épices. Aujourd’hui, en passant par ses portes en forme de fer à cheval, les visiteurs sont immédiatement enveloppés par un mélange enivrant d’arômes. Du cumin à la cannelle, en passant par le sumac et le safran, chaque étal offre une palette de couleurs et de parfums distincts. Les dômes en briques et les voûtes de pierre de la structure, reflétant l’architecture ottomane de l’époque, renforcent l’ambiance envoûtante du lieu, créant une expérience sensorielle complète.

Un miroir des traditions commerciales anatoliennes

Plus qu’un simple marché, le Bazar aux épices est un véritable reflet des pratiques commerciales anatoliennes. Les étals, soigneusement agencés, dévoilent non seulement une grande variété d’épices, mais aussi de délicieux loukoums, des bijoux, des textiles et d’autres marchandises. Les marchands, suivant une tradition ancestrale, maîtrisent l’art de la négociation. Chaque transaction est précédée d’un échange, souvent accompagné d’une tasse de thé, mettant en évidence l’importance des relations personnelles dans la culture commerciale turque. Cette approche intime du commerce offre aux visiteurs une occasion unique de s’immerger dans le quotidien local.

Au carrefour des saveurs mondiales

Bien que le bazar ait été établi pour le commerce des épices, son influence s’est étendue bien au-delà des frontières de la Turquie. En tant que porte d’entrée de la route des épices vers l’Europe pendant l’Empire ottoman, le bazar est devenu un carrefour d’échanges culturels. Les influences des pays d’Asie, d’Afrique du Nord et d’Europe se reflètent dans les variétés d’épices disponibles. Certains marchands offrent également des mélanges d’épices exclusifs, transmis de génération en génération, et adaptés aux palettes culinaires des différentes cultures. Ces mélanges, souvent accompagnés de recettes traditionnelles, offrent aux visiteurs une occasion précieuse de rapporter chez eux un morceau authentique de la riche tapestrie culinaire d’Istanbul.


5. Bosphore

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Carrefour des civilisations

Le Bosphore n’est pas seulement un détroit reliant la mer Noire à la mer de Marmara ; il est l’âme même d’Istanbul, la veine vitale qui sépare, mais unit également, l’Europe et l’Asie. Long de 32 kilomètres et large de seulement 700 à 3 400 mètres, ce détroit est bordé par de nombreux palais, mosquées et demeures, témoins silencieux de l’histoire mouvementée de la ville. Sur ses rives, les vestiges des civilisations byzantine et ottomane coexistent harmonieusement, racontant un récit séculaire de conquêtes, d’empire et de commerce.

Voyage architectural sur des eaux émeraude

Naviguer sur le Bosphore est une expérience visuelle éblouissante. L’une des merveilles architecturales les plus remarquables est le Palais de Dolmabahçe, un édifice du XIXe siècle qui mêle esthétique ottomane et baroque européenne. Plus loin, la Forteresse d’Anadolu Hisarı, érigée en 1395, se dresse fièrement, rappelant l’époque où les Ottomans ont commencé leur conquête de la ville. De l’autre côté, la Forteresse de Rumeli Hisarı, construite directement en face en 1452, complète ce duo défensif historique. Ces structures, combinées à l’éclat des mosquées et des maisons yalı en bois, créent un paysage qui fait voyager à travers le temps.

Un écosystème maritime en effervescence

Au-delà de son importance historique, le Bosphore est également un centre économique et écologique vital. Chaque jour, d’innombrables navires – des ferries locaux aux imposants pétroliers – traversent ses eaux, faisant d’Istanbul l’une des voies de navigation les plus fréquentées au monde. Malgré l’activité humaine, le Bosphore reste riche en biodiversité. Ses eaux regorgent de nombreuses espèces, dont la très prisée anchois du Bosphore. Le détroit est également un corridor crucial pour de nombreuses espèces migratrices, ajoutant une dimension écologique à son importance géopolitique et historique.


6. La Mosquée Bleue

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Architectures célestes et innovations

Conçue par l’architecte Sedefkâr Mehmed Ağa sous le règne du sultan Ahmet Ier, cette merveille architecturale est un chef-d’œuvre de l’époque ottomane. L’édifice est unique en son genre avec ses six minarets, une particularité qui lui confère une stature distincte dans le paysage stambouliote. La structure est dominée par une grande coupole centrale, soutenue par quatre piliers massifs, et flanquée de demi-coupoles, créant ainsi un jeu de volume et d’espace. L’innovation technique réside également dans le choix des matériaux, notamment le marbre de Marmara pour les colonnades et les tuiles d’Iznik pour l’intérieur.

Symphonie de couleurs et de lumière

En franchissant le seuil de cette mosquée, le visiteur est immédiatement saisi par une ambiance lumineuse et colorée. Plus de 20 000 tuiles en céramique d’Iznik, aux nuances de bleu, vert et rouge, ornent les murs. Ces tuiles, associées aux vitraux de 260 fenêtres, produisent un éclat magique à l’intérieur, d’où le surnom de “Mosquée Bleue”. Les motifs floraux, géométriques et calligraphiques des carreaux racontent des histoires du Coran et illustrent l’apogée de l’art ottoman. Le sol, couvert d’un épais tapis, crée un contraste doux avec les carreaux, offrant un espace paisible pour la méditation et la prière.

L’harmonie des sons et de spiritualité

Au-delà de sa beauté visuelle, la Mosquée est également un sanctuaire sonore. Les appels quotidiens à la prière, ou adhans, résonnent depuis ses minarets, créant une mélodie envoûtante qui se fond avec les sons de la vie quotidienne d’Istanbul. L’intérieur de la mosquée, conçu pour amplifier la voix humaine, assure que chaque parole prononcée, chaque récitation du Coran, résonne avec une clarté et une réverbération parfaites. La fontaine d’ablution, située à l’extérieur, est non seulement un élément fonctionnel pour les rituels de purification, mais elle sert également de miroir réfléchissant le ciel et la structure divine, symbolisant ainsi le lien étroit entre le ciel et la terre.


7. Tour de Galata

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Un géant médiéval dominant la corne d’or

Érigée en 1348, cette tour octogonale majestueuse fut à l’origine construite par les Génois dans le cadre de la fortification du quartier de Galata. Haute de 67 mètres et couronnée d’une lanterne, elle sert d’exemple typique de l’architecture médiévale. Son ossature, faite principalement de pierre et de briques, reflète la robustesse des structures défensives de cette époque. Elle possède neuf étages, dont un restaurant panoramique au sommet et une terrasse qui offre une vue à 360° sur Istanbul. Sa base cylindrique massive lui confère une stabilité, tandis que ses fenêtres étroites et son entrée voûtée évoquent une époque où la sécurité était primordiale.

Témoin de l’histoire multiculturelle d’Istanbul

Au fil des siècles, la Tour de Galata a été le témoin silencieux des nombreuses métamorphoses d’Istanbul. Bien qu’elle ait été initialement construite pour des raisons défensives, elle a également servi d’observatoire astronomique, puis de tour de guet pour repérer les incendies dans la ville. Son importance dans la ligne de défense de la ville l’a vue endurer de nombreux sièges et réparations. Les inscriptions gravées à divers endroits sur la tour racontent des histoires de ses restaurations, offrant un aperçu des divers empires qui ont régné sur Istanbul. Elle incarne ainsi le mélange des cultures byzantine, génoise et ottomane qui ont façonné la ville.

Vue panoramique et expérience sensorielle

L’une des principales raisons pour lesquelles la Tour de Galata reste un incontournable d’Istanbul est la vue panoramique qu’elle offre. L’accès au sommet se fait par un ascenseur, suivi d’un escalier étroit, conduisant à la terrasse d’observation. De là, on a une vue imprenable sur le Bosphore, la Corne d’Or, ainsi que sur les silhouettes emblématiques de la Mosquée Bleue et de la Sainte-Sophie. Au-delà de la vue, la Tour propose une expérience multisensorielle avec son restaurant panoramique et son café. De plus, chaque soir, la tour s’anime avec des spectacles de danse traditionnelle turque et des performances de derviches tourneurs, plongeant ainsi les visiteurs dans un voyage à travers la riche tapestry culturelle d’Istanbul.


8. Grand Bazar

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Labyrinthe de splendeur

Considéré comme l’un des plus anciens marchés couverts au monde, le Grand Bazar a vu sa première pierre posée au XVe siècle. Étendu sur une surface d’environ 30.700 mètres carrés, il abrite plus de 60 rues et allées, chacune dédiée à un artisanat ou une spécialité spécifique. La complexité de sa structure est accentuée par ses 22 entrées et ses plus de 4000 boutiques. Les voûtes en briques, les mosaïques détaillées, les dômes élancés et les cours intérieures font de ce marché un chef-d’œuvre architectural, reflétant l’essence même de l’architecture ottomane. Les hans, sortes de caravansérails, jalonnent le bazar, servant autrefois d’entrepôts et d’ateliers pour les marchands.

Reflet du patrimoine culturel et artisanal

Au-delà des étals regorgeant d’épices, de bijoux, de textiles et d’objets d’art, le Grand Bazar est une fenêtre ouverte sur la riche tapisserie culturelle d’Istanbul. Chaque allée témoigne de l’art et du savoir-faire des artisans turcs. Des maîtres joailliers travaillant l’or à la feuille aux artisans du cuir en passant par les céramistes, chaque coin recèle des trésors issus de techniques ancestrales. Les tapis noués à la main, avec leurs motifs complexes, sont particulièrement recherchés, chaque motif et couleur ayant une signification profonde enracinée dans la culture turque. De plus, les interactions avec les marchands locaux offrent un aperçu des coutumes commerciales traditionnelles, où le marchandage est un art en soi.

Expérience sensorielle au cœur d’Istanbul

La magie du Grand Bazar ne réside pas uniquement dans les objets qu’il propose, mais aussi dans l’atmosphère qu’il dégage. Les parfums des épices exotiques, les teintes vibrantes des textiles et les sonorités des vendeurs évoquant leurs marchandises créent une mélodie unique pour les sens. Les cafés traditionnels dispersés à travers le bazar offrent un moment de répit, où les visiteurs peuvent savourer un thé à la menthe ou un café turc, délicieusement épais et sucré. Pour les gourmands, le bazar regorge de spécialités turques, des loukoums moelleux aux baklavas croustillants, garantissant que chaque visiteur reparte avec non seulement des souvenirs tangibles, mais aussi des impressions gustatives inoubliables.


9. Palais de Dolmabahçe

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Un chef-d’œuvre architectural au bord du Bosphore

Construit au milieu du XIXe siècle, le palais marque une transition esthétique et architecturale entre les styles traditionnels ottomans et les nouvelles influences européennes. Commandé par le sultan Abdülmecid Ier et conçu par l’architecte arménien Garabet Balyan et son fils Nigoğayos Balyan, le palais présente une façade baroque ornée de détails néoclassiques et rococo. Sa structure, répartie sur 45 000 m², abrite 285 chambres, 44 salons, et de vastes salles de cérémonie. Le cristal, le marbre et l’or prédominent dans la décoration intérieure, reflétant le faste et la grandeur de l’Empire ottoman de l’époque.

Joyaux d’art et d’intrigue royale

L’intérieur du palais abrite des trésors d’une grande valeur artistique. Le grand lustre du salon principal, un cadeau de la reine Victoria, est le plus grand lustre en cristal de Baccarat au monde, pesant près de 4,5 tonnes. La salle du trône, quant à elle, témoigne de la puissance et de la majesté des sultans. Cependant, c’est aussi le lieu d’événements sombres : c’est dans ce palais que Mustafa Kemal Atatürk, fondateur de la République de Turquie, a passé ses dernières heures avant sa mort en 1938. Son horloge, située dans la chambre où il est décédé, est encore arrêtée à l’heure exacte de son décès.

Jardins éblouissants et vues panoramiques

Le palais ne serait pas complet sans ses magnifiques jardins qui bordent la rive du Bosphore. Répartis sur près de 15 hectares, ces jardins à la française abritent une variété de fontaines, de bassins et de sculptures. Les cyprès et les parterres de fleurs soigneusement entretenus offrent un contraste saisissant avec le bleu du Bosphore et le ciel d’Istanbul. Ces jardins, autrefois lieu de promenade et de détente pour les sultans et leurs invités, offrent une vue panoramique sur le détroit, le pont du Bosphore et la partie asiatique d’Istanbul, créant ainsi un cadre pittoresque pour les visiteurs actuels.