Visiter le Népal : 8 choses à faire dans ce royaume de légendes

Que faire au Népal?

S’élevant majestueusement en Asie du Sud, le Népal est souvent associé aux contreforts de l’Himalaya, abritant huit des dix plus hauts sommets du monde, dont le mythique mont Everest. Au-delà de ces altitudes vertigineuses, le Népal offre une diversité géographique stupéfiante, allant des jungles luxuriantes du Terai aux vallées fertiles des régions collinaires. Ce relief varié contribue à un climat diversifié, avec des régions subtropicales chaudes au sud et des climats alpins froids dans les hautes montagnes. Pour les aventuriers, cette diversité offre une multitude d’opportunités, qu’il s’agisse de trekking, de rafting ou simplement d’exploration des divers écosystèmes.

La richesse du Népal ne s’arrête pas à sa topographie. La mosaïque culturelle du pays est tout aussi impressionnante. Haut lieu du bouddhisme et de l’hindouisme, le Népal est parsemé de temples, de stupas et de monastères qui témoignent de la profonde spiritualité de ses habitants. Les festivités et cérémonies religieuses, imprégnées d’une dévotion sincère, offrent aux visiteurs un aperçu fascinant des traditions et rites ancestraux. Sur le plan culinaire, la cuisine népalaise est une symphonie de saveurs. Les « momos », boulettes farcies à la vapeur, le « dal bhat », un plat de lentilles et de riz, ou encore le « thukpa », une soupe de nouilles épicée, sont autant de délices à découvrir et à savourer.

Enfin, ce qui rend le Népal véritablement unique, c’est son peuple. Malgré les défis géographiques et socio-économiques, les Népalais sont réputés pour leur chaleur, leur hospitalité et leur résilience. Les différentes ethnies, des Sherpas des hautes montagnes aux Tharus des plaines, apportent une diversité culturelle qui se reflète dans la musique, la danse, l’artisanat et les langues. Les marchés locaux regorgent d’artisanat traditionnel, des tapis tissés à la main aux bijoux élaborés, reflétant le savoir-faire et la créativité des artisans locaux. Il convient également de noter que le Népal a adopté des politiques favorables à l’écotourisme, cherchant à minimiser l’impact environnemental et à favoriser des voyages durables et responsables.

Pour être certain que vous ne manquez pas un incontournable de ce pays d’Asie, voici les 8 attraits à visiter sans faute pour que votre voyage soit une réussite.


1. Swayambunath

Hand Luggage Only

L’énigme architecturale sur la colline

Érigé sur une colline surplombant la vallée de Katmandou, Swayambunath est un complexe religieux fascinant qui date, selon certaines sources, du Ve siècle. Composé d’un stupa central, couronné d’une dorje (objet rituel) et entouré d’une variété de sanctuaires et de temples, il est caractérisé par le grand dôme blanc à la base et le cube doré sur le dessus, portant les yeux du Bouddha qui scrutent les quatre directions. Les stupa sont entourés de centaines de petites roues de prières et de 13 niveaux qui mènent à une série de parasols, symbolisant les étapes vers l’illumination.

Mélange harmonieux de croyances

Ce qui est particulièrement remarquable à Swayambunath, c’est son statut de lieu sacré non seulement pour les bouddhistes, mais aussi pour les hindous. Des deux côtés de l’escalier menant au sommet de la colline se trouvent les statues de Vajra et à la base de la colline, il y a aussi un petit lac avec une image du Bouddha flottant au milieu. Les deux religions coexistent ici dans un mélange harmonieux de croyances et de rituels, avec des temples hindous et des stupas bouddhistes côte à côte. Les singes qui gambadent librement dans tout le complexe lui ont valu le surnom de “Temple des singes”, ajoutant une dimension unique à cette atmosphère sacrée.

Symboles et rituels anciens

L’importance de Swayambunath dépasse sa magnificence architecturale. Les fidèles locaux et internationaux parcourent quotidiennement le périmètre du stupa, tournant les moulins à prières et récitant des mantras. Les festivals annuels, tels que le Losar (Nouvel An tibétain) et le Buddha Purnima, qui célèbre la naissance du Bouddha, attirent des foules considérables. Le complexe est également orné de divers symboles bouddhistes, notamment le lotus, le signe “Om” gravé en sanskrit et les images de Tara et Padmasambhava, qui offrent un aperçu profond des croyances et philosophies bouddhistes ancrées dans la culture népalaise.


2. Manaslu

Adventure Consultants

Majesté des altitudes

Culminant à 8 163 mètres d’altitude, ce sommet est le huitième plus haut du monde. Il est situé dans la région du Gorkha, se dressant fièrement au cœur de la chaîne de l’Himalaya. L’ascension est techniquement exigeante, avec plusieurs passages nécessitant l’utilisation de cordes fixes. Les tempêtes de neige y sont fréquentes, ce qui complique davantage l’escalade. Sa face ouest, en particulier, présente une paroi verticale abrupte, offrant des défis techniques même pour les alpinistes les plus expérimentés. Malgré ces défis, ou peut-être à cause d’eux, l’ascension de ce géant de l’Himalaya est un rêve pour de nombreux grimpeurs.

Circuit authentique, hors des sentiers battus

Contrairement à d’autres treks populaires au Népal, celui du tour de ce massif offre une expérience plus solitaire et authentique. Bien que moins fréquenté que le circuit de l’Everest ou de l’Annapurna, ce sentier offre des paysages tout aussi époustouflants, avec des forêts denses, des terrasses agricoles sculptées à flanc de montagne et des villages traditionnels aux maisons en pierre. En parcourant ce circuit, les marcheurs traversent plusieurs zones climatiques, depuis les régions subtropicales jusqu’aux déserts alpins, offrant une diversité écologique impressionnante. Le passage du col de Larkya, à 5 135 mètres, est l’un des points forts du trek, offrant une vue panoramique sur les sommets enneigés.

Harmonie culturelle au pied des cimes

Ce qui enrichit encore davantage l’expérience, ce sont les rencontres avec les populations locales. Les résidents de cette région sont principalement d’ethnie tibétaine, et leurs traditions, leur langue et leur mode de vie reflètent profondément cette influence. Les monastères bouddhistes parsemés le long du sentier sont des témoignages vivants de la profonde spiritualité qui imprègne la région. Les mantras récités, les moulins à prières qui tournent et les drapeaux de prière colorés flottant au vent ajoutent une dimension mystique au voyage. Une immersion dans la culture locale, que ce soit en partageant un repas traditionnel ou en participant à une cérémonie religieuse, offre aux voyageurs une perspective enrichissante sur la symbiose unique entre l’homme et la montagne dans cette partie reculée du monde.


3. Bodnath

Britannica

Majestuosité du stupa

Dominant le paysage urbain de Katmandou, le stupa de Bodnath est l’une des structures bouddhistes les plus impressionnantes du monde. Sa base massive est surmontée d’une tour blanche éclatante, au sommet de laquelle trônent les yeux omniscients de Bouddha, surveillant avec bienveillance les fidèles et les pèlerins qui se rassemblent en son sein. La base du stupa est entourée d’un cercle de 108 petites images du Bouddha et est bordée de plusieurs rangées de prières qui, selon la tradition, envoient leurs bénédictions à chaque rotation au vent.

Épicentre spirituel et culturel

La place autour de Bodnath est bien plus qu’un simple lieu de prière. C’est un épicentre de la vie culturelle et spirituelle de la communauté bouddhiste tibétaine de Katmandou. De nombreux monastères, appelés gompas, entourent le stupa, et chacun d’eux est un centre d’étude et de méditation. L’ambiance sur la place est tout simplement électrique pendant les festivals bouddhistes, lorsque des moines en robes safran effectuent des danses rituelles au son des tambours et des cymbales, et que la fumée d’encens remplit l’air avec une fragrance sacrée.

Symbole de résilience et de renaissance

Malgré sa grande antiquité, Bodnath est également un symbole vivant de résilience. Touché par le terrible tremblement de terre de 2015, le stupa a subi d’importants dommages. Cependant, grâce à d’incroyables efforts collectifs et à une reconstruction minutieuse, il a été restauré à sa gloire précédente en moins de 18 mois. Ce processus de restauration n’était pas seulement une question de maçonnerie et de peinture, mais un rassemblement de la foi collective, démontrant la détermination de la communauté à préserver son patrimoine sacré. Cette renaissance rapide est devenue une source d’inspiration et un rappel de la force intérieure de la nation népalaise.


4. Parc national du Chitwan

andBeyond

Une mosaïque d’écosystèmes

Le Parc national du Chitwan, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, couvre une superficie impressionnante de 932 km² dans la plaine du Terai au Népal. Cette région présente une diversité d’écosystèmes, allant de forêts denses de sal, typiques des plaines indo-gangétiques, à des prairies humides et vastes, et d’immenses étendues de marécages. Le parc est traversé par la rivière Narayani et son affluente, la rivière Rapti, qui créent de vastes plaines inondables, changeant le paysage au fil des saisons et offrant des refuges aquatiques à de nombreuses espèces.

Sanctuaire de la faune himalayenne

L’un des principaux attraits du parc est sa biodiversité remarquable. Il abrite plus de 550 espèces d’oiseaux, dont plusieurs sont menacées, comme le calao bicorne et le marabout d’Inde. Cependant, ce sont ses mammifères qui attirent le plus d’attention. Le rhinocéros indien à une corne, autrefois en grave danger d’extinction, prospère maintenant dans le parc avec une population de plus de 600 individus. En plus de ce pachyderme impressionnant, Chitwan est l’un des rares endroits où l’on peut espérer apercevoir un tigre du Bengale à l’état sauvage. D’autres habitants notables incluent le léopard, le sanglier, le cerf musqué et le gaur, le plus grand bovidé du monde.

Expériences immersives et responsables

Chitwan offre une panoplie d’expériences pour les voyageurs éco-conscients. Les safaris à dos d’éléphant, bien que populaires par le passé, ont été progressivement remplacés par des promenades à pied ou en jeep, dans un souci de bien-être animal. Ces excursions sont menées par des guides locaux formés qui offrent des perspectives approfondies sur la faune et la flore du parc. Pour une expérience fluviale, les canoës en bois traditionnels permettent d’explorer les eaux calmes de la rivière Rapti, offrant souvent des vues rapprochées des crocodiles gavials et des marsouins du Gange. En outre, le parc travaille étroitement avec les communautés locales Tharu pour assurer que le tourisme bénéficie directement aux populations indigènes, tout en mettant en avant leur riche culture et leurs traditions ancestrales.


5. Temple de Pashupatinath

Wikimedia

Un chef-d’œuvre architectural millénaire

Datant du Vème siècle av. J.-C., ce temple est un magnifique exemple de l’architecture pagode népalaise. Ses toits imbriqués en cuivre doré, soutenus par des colonnes en bois finement sculptées, dominent les ghâts sacrés de la rivière Bagmati. Le complexe s’étend sur les deux côtés de la rivière, avec le temple principal sur la rive droite et un dédale de petits sanctuaires, ashrams et inscriptions anciennes de l’autre côté. Au cœur du temple se trouve le Lingam de Pashupatinath, une représentation phallique de Shiva, ornée d’argent et entourée de motifs représentant son épouse, Parvati.

Centre spirituel et rituel

En tant que l’un des sites de pèlerinage les plus sacrés pour les hindous du monde entier, Pashupatinath attire des dévots non seulement du Népal, mais aussi de l’Inde et d’autres pays. Les croyants viennent chercher la bénédiction de Shiva, le dieu destructeur et régénérateur. Toutefois, l’aspect le plus frappant pour de nombreux visiteurs est la vue des rituels de crémation qui se déroulent ouvertement le long des ghâts. Les familles endeuillées effectuent les rites funéraires, allument des bûchers funéraires et rendent un dernier hommage à leurs proches, offrant ainsi aux spectateurs un aperçu intime des coutumes funéraires hindoues.

Les gardiens du temple: les Sadhus

Les sadhus, ou saints hommes, sont une caractéristique omniprésente du temple. Reconnaissables à leurs dreadlocks enroulés, leurs corps maigres couverts de cendres et leurs visages peints, ces ascètes dédiés à Shiva ont renoncé à la vie laïque pour se consacrer à la méditation, à la prière et à l’ascèse. Ces ermites, vêtus de safran, ajoutent une dimension mystique à l’atmosphère déjà spirituellement chargée du lieu. Pour de nombreux visiteurs, échanger avec un sadhu, écouter ses récits de dévotion et d’errance, est une expérience enrichissante et mémorable.


6. Lac Phewa

Flickr

Miroir d’eau au pied des Annapurnas

Le deuxième plus grand lac du Népal, le Lac Phewa, s’étend majestueusement sur une superficie d’environ 4,43 km², atteignant une profondeur de près de 24 mètres à son point le plus profond. Sa situation géographique est unique, nichée dans une vallée et offrant une vue imprenable sur les sommets enneigés des Annapurnas et du mont Machhapuchhre. La qualité de ses eaux varie avec les saisons, recevant des eaux de ruissellement de la montagne pendant la mousson, ce qui peut parfois le rendre légèrement trouble. Cependant, pendant les périodes plus sèches, le lac reflète comme un miroir les montagnes majestueuses qui l’entourent.

Une île mystique et des rives animées

Au centre du lac se trouve la petite île de Tal Barahi, sur laquelle trône un temple pagode à deux étages dédié à la déesse Barahi. Accessible en quelques minutes en barque, ce temple attire à la fois les dévots et les curieux. Les rives du lac, en particulier la région de Lakeside à Pokhara, sont animées avec une variété d’activités. De nombreux restaurants, boutiques et hôtels bordent le rivage, et c’est d’ici que de nombreux voyageurs louent des barques traditionnelles en bois, souvent avec un pagayeur local, pour explorer le lac à leur propre rythme. Les activités populaires incluent la pêche à la ligne traditionnelle et l’observation des oiseaux, car le lac est un habitat pour de nombreuses espèces aviaires.

Écologie fragile et initiatives de conservation

Bien que le Lac Phewa soit une attraction touristique majeure, il fait face à des défis écologiques, notamment l’érosion des sols et la prolifération excessive de certaines plantes aquatiques. Au fil des ans, les initiatives locales ont mis l’accent sur la conservation du lac. Des efforts sont déployés pour réduire la sédimentation en plantant des végétaux sur les collines avoisinantes et en sensibilisant les habitants à la pratique d’une agriculture durable. De plus, des mesures sont prises pour traiter les eaux usées avant leur rejet dans le lac afin de prévenir la pollution. Ces initiatives soulignent l’importance d’équilibrer le tourisme avec la durabilité, garantissant que le Lac Phewa reste un joyau naturel pour les générations futures.


7. Katmandou Durbar Square

Wikimedia

Un témoin architectural millénaire

Située au cœur de la capitale népalaise, cette place historique représente un mélange éblouissant d’architecture, d’art et de culture. Les structures sur la place remontent au XIIe siècle et reflètent l’évolution architecturale du Népal à travers différentes dynasties et époques. Les bâtiments, avec leurs pagodes à toits superposés et leurs intricats en bois sculpté, incarnent le style architectural Newar, unique au Népal. La plupart des édifices sont construits à partir de briques rouges, avec des cadres de fenêtres et de portes en bois finement ouvragés, et des toits en forme de pagode en tuiles de terre cuite.

Sculptures et iconographie sacra

L’un des aspects les plus fascinants de la place Durbar est son foisonnement de sculptures et d’icônes religieuses. Chaque coin, chaque crevasse semble raconter une histoire à travers des statues de divinités hindoues et bouddhistes, des animaux mythiques et des héros légendaires. La statue de Hanuman, le dieu singe, datant du XVIe siècle et recouverte de rouge vif, garde l’entrée du palais royal Hanuman Dhoka. Les piliers de pierre autour de la place portent des inscriptions et des sculptures représentant des rois et des dieux, offrant ainsi un aperçu des croyances religieuses et des pratiques rituelles qui ont façonné la culture népalaise pendant des siècles.

Les palais et les traditions royales

Dominant la place, le palais royal Hanuman Dhoka est un complexe de cours et de bâtiments qui servait autrefois de résidence royale et de centre cérémoniel. Le palais est un dédale de cours, de chambres et de sanctuaires dédiés à diverses divinités. En son sein se trouve le Kumari Bahal, la demeure de la Kumari, une jeune fille considérée comme l’incarnation vivante de la déesse Taleju et vénérée comme une déesse vivante. Les touristes peuvent apercevoir la Kumari à l’une des fenêtres du palais, mais la photographier est interdite. Le palais lui-même est un témoin des cérémonies et des rituels qui continuent de jouer un rôle essentiel dans la vie culturelle et religieuse de Katmandou.


8. Annapurna Sanctuary

Switchback Travel

L’écrin himalayen

Situé dans le massif des Annapurna, ce sanctuaire est un amphithéâtre naturel entouré d’impressionnants sommets himalayens, dont certains dépassent les 7000 mètres d’altitude. La zone principale du sanctuaire est l’Annapurna Base Camp (ABC), qui se trouve à une altitude de 4 130 mètres. Le trek pour atteindre ce camp offre des panoramas changeants: des rizières en terrasses, des forêts denses de rhododendron et de bambou, pour finalement révéler des glaciers et des parois rocheuses abruptes. C’est ici que les rivières Modi Khola prennent leur source, découlant directement des flancs enneigés de l’Annapurna.

Biodiversité en altitude

L’Annapurna Sanctuary est bien plus qu’un simple paysage de montagne. Il abrite une biodiversité étonnante, façonnée par les variations d’altitude et les microclimats. Les forêts d’altitude inférieure regorgent d’orchidées, de fougères et de rhododendrons, ces derniers éclatant en une mer de couleurs pendant la saison de floraison. Plus haut, la végétation devient alpine, avec des bouquets de genévriers et des prairies alpines. Quant à la faune, elle est tout aussi diverse : pika, marmottes, martres à gorge jaune, et même le léopard des neiges, un des grands félins les plus insaisissables, résident dans ces hautes terres.

Un voyage spirituel et culturel

La région de l’Annapurna n’est pas uniquement définie par sa géographie et sa biodiversité. Elle est également le foyer de différentes communautés ethniques comme les Gurungs et les Thakalis. Ces communautés ont coexisté pendant des siècles avec les rigueurs de l’Himalaya, développant une culture riche et des traditions intimement liées à la montagne. Le trekking à travers le sanctuaire donne également l’occasion de découvrir des monastères bouddhistes, des stupas et des mani walls (murets de pierres gravées). Ces éléments religieux rappellent constamment le lien profond entre les peuples de la région et le paysage sacré qui les entoure.